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Estéban Bégué est étudiant en première année de cycle préparatoire sur le campus d’Aix-en-Provence. Il se confie sur sa passion, l’agility, qui l’a amené vers un titre de champion du monde dans cette discipline.

L’agility : qu’est-ce que c’est ?

L’agility, aussi appelé agilité, est un sport canin dynamique dans lequel les chiens doivent parcourir un parcours prédéfini comportant entre 15 et 22 obstacles dans un ordre spécifique. L’objectif est que le chien franchisse ces obstacles le plus rapidement possible, tout en minimisant les fautes. Il s’agit avant tout d’une course de vitesse et de précision.

Les obstacles dans l’agility incluent des sauts, des tunnels, des slaloms, des passerelles et des bascules. Chaque type de chien, en fonction de sa taille et de ses capacités physiques, affronte des obstacles adaptés à sa hauteur.

Ce sport exige une grande complicité et une bonne communication entre le maître et le chien, car le chien doit suivre les directives de son conducteur pour naviguer efficacement et rapidement à travers le parcours. L’agility est non seulement un excellent moyen de stimuler physiquement et mentalement le chien, mais aussi de renforcer le lien entre le chien et son maître.

Le parcours d’Estéban : de passionné à champion du monde 2023

  • Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Estéban Bégué, j’ai 18 ans et je suis en première année de cycle préparatoire à CESI, école d’ingénieurs à Aix-en-Provence. L’année prochaine, je prévois de me spécialiser en informatique. J’ai un chien nommé Légolas, un berger belge des Shetlands de 9 ans.

  • Comment as-tu commencé à t’intéresser à l’agility ?

J’ai découvert l’agility à l’âge de 5 ans : cette passion m’a été transmise par mes parents, qui pratiquaient ce sport avant ma naissance. Avec leur aide, j’ai commencé à m’entraîner et peu à peu je me suis amélioré jusqu’à participer à des compétitions internationales.

  • Quel a été ton parcours dans ce sport ?

J’ai commencé par suivre mes parents lors de leurs concours et je leur ai vite exprimé le désir d’essayer moi aussi ce sport, ce qu’ils ont accepté. Jusqu’à mes 7 ans j’ai travaillé avec une petite shetland que mes parents avaient dressée pour moi. À 8 ans, j’ai décidé d’avoir ma propre chienne, un border collie. Avec elle, j’ai beaucoup progressé et j’ai réussi à devenir vice-champion de France des jeunes en 2019. Ensuite, voyant mes progrès, mon père m’a prêté son chien de compétition : Légolas.

Nous avons formé une excellente équipe et remporté de nombreux succès. En 2021, j’ai de nouveau été vice-champion de France des jeunes. En 2022, j’ai terminé troisième du même championnat et en 2023 j’ai décroché la première place. Cette même année, j’ai été couronné champion du monde d’agility au World Agility Open. En 2024, j’ai à nouveau décroché le titre de vice-champion du monde.

  • Qu’est-ce que tu aimes dans l’agility ?

J’aime l’ambiance qu’apporte ce sport que ce soit lors des grandes compétitions ou des petites, ainsi que l’opportunité de faire des rencontres incroyables. J’aime surtout le fait que l’agility soit un sport où le maître et le chien doivent être en symbiose.

Lorsque nous sommes sur un parcours, il n’y a que nous qui existons, c’est un moment unique à partager avec son chien !

  • Quelles sont les compétences clés qu’un chien et son maitre doivent développer pour réussir dans ce sport ?

Pour le choix du chien, deux points sont particulièrement importants : premièrement, choisir une race adaptée à ce type de sport car tous les chiens ne conviennent pas et deuxièmement, le chien doit avoir envie de courir et envie de participer à l’agility. Si le chien n’est pas motivé, il se forcera, alors que l’objectif principal est qu’il s’amuse.

Pour le maitre c’est plus complexe car différents facteurs entrent en jeu. Le premier, le plus important, est la patience. Souvent, nous pensons que les chiens vont rapidement comprendre ce que nous leur demandons, or ce n’est pas toujours le cas. Parfois, même lorsqu’ils semblent avoir compris, ce n’est pas entièrement réussi. Il est donc essentiel d’être très patient. Un autre point crucial est la capacité à se remettre en question. Régulièrement, le problème vient de nous et non du chien. Il faut donc identifier nos erreurs et les corriger.

Ensuite, il est important de savoir gérer sa frustration, car dans ce sport nous n’avons qu’une seule chance. Dans un match de football, si l’équipe encaisse un but, elle a généralement le temps de rattraper son retard. En agility, une seule erreur, qui peut se produire en une fraction de seconde, peut être fatale.

  • Comment vois-tu ta pratique de ce sport à l’avenir ?

Je suis déterminé à poursuivre ce sport, car j’ai une grande ambition ! Il se peut également que je devienne coach afin d’aider les autres à progresser et à évoluer dans cette pratique.

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